Calcaire de Besançon

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Représentation et statut

Couleur RGB
R: 155 G: 195 B: 215
Rang
unité lithostratigraphique
Usage
Ce terme est en usage.
Status
terme local (informel)
Discussion du statut

Nomenclature

Deutsch
Besançon-Kalk
Français
Calcaire de Besançon
Italiano
Calcare di Besançon
English
Besançon Limestone
Origine du nom

Besançon (France)

Variantes historiques

calcaires séquaniens (Marcou 1848), Calcaires de Besançon (Marcou 1856), Pierre-Blanche, Pierre blanche

Description

Épaisseur
55 m dans la région-type (Enay et al. 1988).

Hiérarchie et succession

Unités hiérarchiquement subordonnées

Âge

Âge au sommet
  • Kimméridgien précoce
Âge à la base
  • Oxfordien tardif
Méthode de datation

Une seule ammonite rapprochée du genre Idoceras (zone à Planula ; Enay et al. 1988).

Géographie

Extension géographique
Franche-Comté.
Région-type
Jura franc-comtois (France)

Paléogéographie et tectonique

  • Malm du Jura
Termes génériques
Type de protolithe
  • sédimentaire

Références

Définition
Marcou Jules (1856) : Lettres sur les roches du Jura et leur distribution géographique dans les deux hémisphères Vjschr. Naft. Ges. Zürich 2, 49-75, 143-168

p.42: 22. Calcaires de Besançon. — Calcaire compacte à cassure conchoïde, écailleuse ou lisse, à pâte très fine, avec nombreux accidents de nids et veines spathiques ; couleur rosàtre ou gris-blanc, avec nombreuses taches jaunâtres. Quelques-unes des assises sont composées d'oolites empâtées dans une grande quantité de silice et de carbonate de chaux à l'état cristallin, ce qui donne au calcaire un aspect subcrayeux ; et il est alors connu en Franche-Comté sous le nom vulgaire de Pierre-Blanche. Il arrive très souvent que des strates ont une structure bréchiforme, indiquant des dépôts de charriage. Dendrites très nombreuses. Les bancs sont bien stratifiés par assises variant de 10 à 60 centimètres. — Epaisseur totale de cette division, 30 mètres. — Leitmuscheln : Trigonia geographica Agass., Trig. Picta Agass. ; Acrocidaris formosa var. minor Agass.; Calamophyllia Stokesi M. Edwards et J. Haime ; Stylina Delabechii M. Edwards et J. Haime.

Les Calcaires de Besançon portaient auparavant les noms de Calcaires Séquaniens, Calcaires des Astartes et Calcaires Astartiens. Localités types : environs de Besançon ; Pagnoz et Aiglepierre près de Salins.

Révision
Enay Raymond, Contini Daniel, Boullier Annick (1988) : Le Séquanien-type de Franche-Comté (Oxfordien supérieur): datations et corrélations nouvelles, conséquences sur la paléogéographie et l'évolution du Jura et régions voisines. Eclogae geol. Helv. 81/2, 295-363

p.305: B. Les Calcaires de Besançon (Marcou 1856)

Synonymie — Calcaires à astartes. Grenier (1843), Boye (1844)

— Calcaires séquaniens, Marcou (1848)

— Calcaires de Besançon, Marcou 1856)

— Calcaires à térébratules et calcaires à Cardium, Contejean 1858)

— Astartien supérieur. Girardot 1896, 1922)

— Séquanien supérieur des cartes géologiques

A la sortie sud-est de Besançon, en bordure de la RN 67, sur le flanc sud de l'anticlinal de la Citadelle, les Marnes de Besançon sont surmontées par 55 m de calcaires micritiques à stratifications planes parallèles. Les bancs de la partie supérieure, très bioturbés, contiennent des terriers de type thalassinoides. Quelques bancs, dont le dernier, renferment des indices d'émersion (terriers ouverts, structures fenestrées).

L'épaisseur de cette formation varierait, d'après A. Girardot, entre 28 et 74 m.

D'après des observations personnelles, l'épaisseur maximale de la formation se mesure dans la région située entre Besançon et Clerval où elle varie de 55 à 60 m.

A l'est de Clerval et jusque dans les régions de Belfort, Montbéliard et Damprichard,

il est possible de distinguer deux faciès superposés bien décrits par Contejean (1858) sous les noms de «calcaire à térébratules» et de «calcaire à Cardium». Entre Clerval et Rang (coupe de l'autoroute A 36), les «calcaires à tétébratules» sont formés par 30 m de calcaires fins en bancs réguliers à stratification plane parallèle renfermant, dans la partie moyenne des bancs à oncoïdes algaires, des terriers et un niveau à structures fenestrées. Il est possible de ranger dans les «calcaires à Cardium» les 29 m supérieurs formés par deux niveaux de calcaires blancs crayeux en blancs massifs séparés par des calcaires fins en petits bancs. La formation se termine par un banc riche en terriers ouverts et dont la surface supérieure perforée est couverte d'huîtres.

Alors que les calcaires fins sont très pauvres en faune (des zeilleries et quelques

lamellibranches) la faune des calcaires crayeux à Cardium est beaucoup plus riche et plus diversifiée (nérinées, Cardium, huîtres et même polypiers par endroits). Ce dernier faciès disparaît en direction sud dans la région de Vercel et en direction ouest en Haute-Saône.

Vers l'ouest, en Haute-Saône, l'épaisseur de la formation diminue et les bancs, très

bioturbés, sont riches en pistes et en terriers comme à Fresne-St-Mamès. Plus à l'ouest encore, sur les feuilles de Gray et de Champlitte, on observe dans les calcaires micritiques des intercalations de calcaires oolithiques et oncolithiques qui étaient exploités auparavant dans les anciennes carrières d'Autrey-les-Gray. Ces niveaux plus agités annoncent la Pierre d'Is-sur-Tille qui se trouve plus à l'ouest. Vers le sud et le sud-est, cette formation s'étend au-delà du faisceau salinois, mais elle se charge en bioclastes pour passer progressivement aux Couches du Morillon vers Champagnole (Enay 1966).

La faune des Calcaires de Besançon est pauvre, mais les bioturbations fréquentes. Les niveaux les plus riches sont les calcaires à Cardium de la région de Montbéliard dont la faune est décrite par Contejean (1858). Une seule ammonite a été récoltée dans cette formation (Duboz 1979); rapprochée du genre Idoceras, elle permet de dire que la zone à Planula est représentée dans les Calcaires de Besançon, mais ces derniers peuvent englober la base du Kimmeridgien, car les premières ammonites récoltées dans les Calcaires de Chargey sus-jacents indiquent un âge Kimmeridgien inférieur élevé (zone à Hypcelocyclum).

La discontinuité sédimentaire entre les Calcaires de Besançon et les Calcaires de

Chargey est très nette en Haute-Saône, mais dans la région de Montbéliard, le changement de sédimentation est beaucoup plus progressif. Il est difficile de dire s'il y a une lacune sédimentaire importante entre les deux formations.

  • «Calcaire à Cardium»

    Name Origin

    Nom dérivé du genre Cardium (Bivalve), en particulier l'espèce C. corallinum.

    Rang
    Couches (Sous-membre)
    Statut
    terme incorrect (mais utilisé de manière informelle)
    Durée de validité
    En bref

    Calcaires blancs crayeux en bancs massifs séparés par des calcaires fins en petits bancs, constituant l'un des faciès du Calcaire de Besançon. Ils correspondent en Suisse au Membre de Porrentruy (partie supérieure de la Fm. de Courgenay).

    Age
    Oxfordien
  • «Calcaire à Térébratules»

    Rang
    unité lithostratigraphique
    Statut
    terme incorrect (mais utilisé de manière informelle)
    Durée de validité
    En bref

    Terme de la classification française traditionnelle désignant des calcaires fins en bancs réguliers à stratification plane parallèle renfermant, dans la partie moyenne des bancs à oncoïdes algaires, des terriers et un niveau à structures fenestrées (faciès du Calcaire de Besançon). Ils correspondent en Suisse au Membre de la May (partie inférieure de la Fm. de Courgenay).

    Age
    Oxfordien
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