Terrasse lémanique de 10 m (alt. 382 m)

Représentation et statut

Couleur CMYK

(8%,0%,30%,2%)

Couleur RGB

R: 230 G: 250 B: 175

Rang

géomorphologie

Usage

Ce terme est en usage.

Status

terme incorrect (mais utilisé de manière informelle)

Nomenclature

Français

Terrasse lémanique de 10 m (alt. 382 m)

Variantes historiques

terrasse formée par le cône moyen = terrasse de Corsier-St. Martin = terrasse de Tavel = première terrasse à 385 m = 10 m (Morlot 1854), terrasse de 10 m auct. (Vernet 1973), Terrasse lacustre moyenne = Terrasse de 10 m (Weidmann 1988), terrasse de 382 m = Terrasse de 380 m, Dorigny, 10'520 BP (Arn 1992)

Âge

Âge au sommet

• Boréal

Âge à la base

• Dryas récent

Méthode de datation

Magdalénien (Favre 1935, Gagnebin 1935) ; 10520 +/-140 a BP (Gabus et al. 1987), faune malacologique de la fin du Préboréal au début du Boréal (Chaix 1981), mollusques terrestres du Subboréal (Favre 1925).

Géographie

Point of interest

• Boiron de Morges (VD)
  Particularités du site
  • Fossilfundstelle
  Accessibilité du site
  • Bachprofil
  Coordonnées
  • (2526500 / 1149800)
  Note
  • faune malacologique (de Charpentier, Brot et Favre in: Vernet 1956 p.220 ; Vernet 1973)

Paléogéographie et tectonique

• Postglaciaire

Type de protolithe

• sédimentaire

Références

Définition

Morlot - (1854) : Sur les terrasses diluviennes du Lac Léman. Bull. Soc. vaud. Sci. nat. 4/33, 92-93

Révision

Arn Robert, Conrad Marc, Meyer, Weidmann Marc (2005) : Feuille 1261 Nyon Atlas géol. Suisse 1:25'000, Notice expl. 117

p.53: qSL Dépôts lacustres postglaciaires

Principalement représentés par la «terrasse de 10m», ces sédiments comprennent des graviers littoraux, des sables, des craies, des limons argileux et plus rarement des fumiers lacustres. Aucune trace glaciaire n’y est décelée. Ils sont pour cette raison rattachés à l’Holocène bien que la seule date fiable de la «terrasse de 10m» lui soit juste antérieure (10 520 ± 140 ans BP, GABUS et al. 1987). La faune malacologique extraite de la craie lacustre en dessous de Crans (505.250/134.100) est placée par CHAIX (1981) de la fin du Préboréal au début du Boréal. Il faut encore citer l’attribution par FAVRE (1925) au Subboréal de mollusques terrestres trouvés dans le niveau de limons argileux situé en haut de la coupe de la Falaise (affleurement des Tattes décrit par SCHARDT 1889); les craies sous-jacentes n’ont pas été examinées par Favre.

La «terrasse de 10m» est bien développée à Mauverney (à l’est de Gland). Son bord est régulièrement situé à 385m d’altitude, mais elle remonte jusqu’à 400m. La gravière qui en occupe le centre n’a mis au jour que des dépôts graveleux et sableux stratifiés obliquement à partir de 2m de profondeur. Il s’agit ici d’un ancien delta de la Promenthouse qui est séparé de l’actuel par un troisième édifice plus élevé, de genèse glaciolacustre.

L’actuel delta comprend lui aussi une «terrasse de 10m», un peu plus basse toutefois puisque son bord se trouve à 381ms.mer (Château Napoléon).

De ces formations deltaïques, généralement stériles en surface et de grandes dimensions, il faut distinguer les terrasses fossilifères décrites en particulier par SCHARDT (1889). Ces dépôts forment des bandes littorales, situées très latéralement par rapport aux deltas, avec un bord situé à 380ms.mer. Ils n’offrent aujourd’hui plus aucun affleurement de qualité.