Marne de Besançon

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Représentation et statut

Couleur RGB
R: 170 G: 190 B: 165
Rang
unité lithostratigraphique
Usage
Ce terme est en usage.
Status
terme local (informel)
Discussion du statut

Nomenclature

Deutsch
Besançon-Mergel
Français
Marne de Besançon
Italiano
Marna di Besançon
English
Besançon Marl
Origine du nom

Besançon (France)

Variantes historiques

Marnes à Astartes (Thirria 1833, Grenier 1843, Boye 1844, Contejean 1858), marnes séquaniennes = Marnes aux Astartes (Marcou 1848), Marnes de Besançon (Marcou 1856, Enay et al. 1988)

Description

Épaisseur
35-40 m dans la région-type, max. 50 m dans la région de Clerval (Enay et al. 1988).

Hiérarchie et succession

Unités sus-jacentes

Âge

Âge au sommet
  • Oxfordien tardif
Note sur le sommet

Zone à Bimammatum: Orthosphinctes (Lithacosphinctes) n. sp. aff. westburyensis à Mamirolle (Enay et al. 1988).

Âge à la base
  • Oxfordien tardif
Note sur la base

Zone à Bifurcatus: Perisphinctes cf. panthieri Enay à Samson et Etalans; Perisphinctes cf. stenocycloides Siem. à Pessans, Samson et Etalans; P. (Ampthillia) cf. quadratus Enay à Damparis près de Dole (Enay et al. 1988).

Méthode de datation

Ammonites de la Zone à Bifurcatus à la base et de la Zone à Bimammatum au sommet (Enay et al. 1988).

Géographie

Extension géographique
Franche-Comté.

Paléogéographie et tectonique

  • Malm du Jura
Termes génériques
Type de protolithe
  • sédimentaire

Références

Définition
Marcou Jules (1856) : Lettres sur les roches du Jura et leur distribution géographique dans les deux hémisphères Vjschr. Naft. Ges. Zürich 2, 49-75, 143-168
Révision
Enay Raymond, Contini Daniel, Boullier Annick (1988) : Le Séquanien-type de Franche-Comté (Oxfordien supérieur): datations et corrélations nouvelles, conséquences sur la paléogéographie et l'évolution du Jura et régions voisines. Eclogae geol. Helv. 81/2, 295-363

p.303: A. Les Marnes de Besançon (Marcou 1856)

Synonymie - Marnes à astartes. Thirria 1833). Grenier 1843). Boyi- 1844). Contejean 1858)

- Marnes séquaniennes, Marcou 1848)

- Marnes de Besançon. Marcou (1856)

- Astartien moyen, Girardot (1896, 1922)

- Séquanien moyen des cartes géologiques

Une coupe complète de cette formation était visible à la sortie sud-est de Besançon, en

bordure de la RN 67 (fig. 1). Elle est actuellement partiellement masquée par la végéta¬

tion. Une description détaillée des microfaciès de presque toute la formation a été donnée

par Bulle & Rollet (1960).

A Besançon, l'épaisseur de cette formation atteint 35 à 40 m. La limite inférieure est

parfois difficile à trouver, car le sommet des Tidalites de Mouchard renferme des niveaux

marneux. Mais il y a cependant un changement de sédimentation dans toutes les régions:

augmentation du matériel terrigene (quartz et argiles) et apparition d'une faune benthi¬

que qui avait pratiquement disparu dans les tidalites. A la sortie de Besançon, en bordure

de la N 67, le dernier banc laminé à fentes de dessiccation est surmonté par 0,30 m de

calcaires à structures oeillées coiffés d'une surface rouille sur laquelle reposent 5,50 m de

calcaire argileux à la base, renfermant de fins grains de quartz. Le long de la route

montant à la Citadelle, 1,50 m au-dessus du dernier banc laminé (banc «polyédrique»),

les calcaires argileux débutent par un niveau à petites térébratules et sont sableux sur

environ 5 m d'épaisseur. Au-dessus, se dépose une série essentiellement marneuse, com¬

prenant:

— 10 m renfermant de petites bancs calcaires tantôt bioclastiques avec de nombreux débris de lamellibranches et

de gastéropodes, tantôt micritiques avec des foraminifères (Alveosepta).

— 2 m de calcaire plus résistant forment un ressaut: c'est un calcaire bioclastique à débris de lamellibranches, de

brachiopodes, de crinoïdes et même de polypiers. Les débris sont enrobés par des structures oncolithiques à

nubéculaires.

— 14 m de marnes avec de petits bancs calcaires à nombreuses Alveosepta.

— 2 m à 2.50 m où les bancs calcaires sont plus épais, plus riches en quartz et en grands foraminifères.

— enfin la série se termine par 8 à 10 m de marnes avec de petits bancs de calcaire micritique.

Il faut noter dans cette formation la présence de fins grains de quartz et de quelques

niveaux glauconieux.

Dans le nord de la Franche-Comté, de Salins à Belfort, l'épaisseur des Marnes de

Besançon varie entre 30 m et 50 m. Le maximum d'épaisseur ayant été observé dans la

région de Clerval où elles sont formées d'une succession de séquences débutant par des

marnes et se terminant par des calcaires bioturbés à nombreux terriers et dont l'épaisseur

varie de 6 m à 14 m; à 14 m du sommet de cette formation, se trouvent 3,50 m de calcaire

bioclastique à oncoïdes.

A Ornans (fig. 1), la formation débute par 10 m de calcaires argilo-sableux, renfer¬

mant des débris de coquilles et des oncoïdes à nubéculaires riches en petites huîtres et en

phasianelles. A 25 m de la base, se trouve un banc épais de 1,50 m de calcaire bioclastique

à oncoïdes algaires.

La même succession s'observe dans le faisceau salinois et dans la région de Dampri¬

chard où les Marnes de Besançon comprennent de bas en haut:

— 5 à 10 m de calcaires argilo-sableux à nombreux gastéropodes et lamellibranches: Phasianella. Natica.

Trigonia et petites huîtres.

— 10 m de marnes à astartes et Alveosepta.

— Un banc de calcaire bioclastique à oncoïdes.

— 10 m de marnes et de calcaires marneux.

En direction nord-ouest, en Haute-Saône, les bancs calcaires prennent de l'impor¬

tance et se chargent d'oncoïdes à nubéculaires de petite taille. Sur les cartes géologiques

de Port-sur-Saône, Gray et Champlitte, il existe au moins deux niveaux calcaires à

oncoïdes: l'un situé à la partie inférieure des marnes et l'autre dans la partie supérieure. A

l'ouest d'Autrey-les-Gray et de Champlitte, les niveaux marneux sont réduits et, de ce

fait, la formation n'apparaît plus dans la morphologie.

Le même phénomène se produit dans la région de Dole où l'on observe la succession

suivant (Boullier et al. 1975):

— la base est formée par un petit niveau de calcaire marneux à Perisphinctes (Ampthillia) cf. quadratus Enay.

— 12 m de calcaires à petits bioclastes roulés et oncoïdes algaires.

— Quelques centimètres de marnes.

— 5 m de calcaire oolithique à nérinées.

— 1 m de calcaires argileux à oncoïdes.

— 3 m de calcaires argileux à Zeilleria astarlina.

— 6,50 m de calcaire à bioclastes roulés, terminé par une surface perforée.

— 10 m de marnes avec quelques bancs calcaires renfermant parfois des polypiers.

Les faciès de la région de Dole indiquent un milieu plus agité que dans le reste de la

Franche-Comté. Cette tendance s'accentue encore davantage plus à l'ouest dans la région

de Beaune.

En directions sud et sud-est, des faciès identiques aux Marnes de Besançon existent au

sud du faisceau salinois, entre Lons et Champagnole, et dans la région de Boujailles où

certains bancs calcaires renferment des polypiers.

Bien que plus variée que dans les niveaux sous-jacents, la faune est relativement

pauvre en nombre d'espèces, mais certains bancs sont très riches en individus de la même espèce. Ces colonies monospécifiques sont formées soit d'astartes, soit cYAlveosepta

jaccardi.

La différence avec les Tidalites de Mouchard est cependant nette, car dès la base, on y

trouve:

— des brachiopodes: térébratules, zeilleries

— des lamellibranches: astartes, trigonies et de petites pholadomyes

— des gastéropodes: phasianelles, natices

— des foraminifères de grande taille: Alveosepta jaccardi

— et plus rarement des crinoïdes. de petits échinides et des polypiers.

Des ammonites proviennent de la base de cette formation: Perisphinctes cf. panthieri

Enay à Samson et Etalans; Perisphinctes cf. stenocycloides Siem. à Pessans, Samson et

Etalans; P. (Ampthillia) cf. quadratus Enay à Damparis près de Dole. Elles sont caracté¬

ristiques de la zone à Bifurcatus de la base de l'Oxfordien supérieur.

Le sommet des marnes de Besançon est daté à Mamirolle par Orthosphinctes (Lithacosphinctes)

n. sp. aff. westburyensis qui indique la zone à Bimammatum. Les Marnes de

Besançon représentent donc la base de l'Oxfordien supérieur; elles débutent dans la zone

à Bifurcatus et se poursuivent dans la zone à Bimammatum.

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